Objectif Faune 18
Gérer les «nouveaux» oiseaux d’eau
Il arrive que des espèces animales quittent leur zone de répartition d’origine pour s’installer dans de nouvelles régions ou de nouveaux écosystèmes, introduites par l’homme ou par migration naturelle. Si une nouvelle espèce parvient à long terme à s’établir dans une zone, à s’y reproduire et à s’y répandre, le fonctionnement de l’écosystème peut s’en trouver impacté. La prédation, la concurrence, la transmission de maladies ou l’hybridation sont susceptibles d’évincer ou d’éradiquer des espèces indigènes. Ce phénomène peut avoir des conséquences économiques liées aux dommages à l’agriculture ou à la sylviculture, sans oublier que les mesures adoptées pour contrer les dégâts génèrent elles aussi des coûts.
Même les espèces qui essaiment par leurs propres moyens depuis leur aire de répartition naturelle peuvent adopter un comportement invasif et causer des dommages.
Le présent article s’attache à la description de cinq «nouvelles» espèces d’oiseaux d’eau désormais établies en Suisse: le goéland leucophée, l’ouette d’Égypte, le tadorne casarca, le cygne tuberculé et l’oie cendrée. On examinera les situations conflictuelles liées à la présence de ces espèces et on évoquera les moyens de prévention.